Tous les membres du conseil municipal des enfants de l’année scolaire 2024/2025 s’étaient engagés, lors de leur élection, à participer aux commémorations des armistices des deux guerres mondiales. Depuis plusieurs années, les communes de BELLON et de SAINT-ROMAIN s’organisent pour que la commémoration soit célébrée, dans les deux communes, avec le conseil municipal des enfants.
Lors du 11 Novembre dernier, dans le cadre du respect du protocole, Loan FRANCK, maire des enfants, Laura GELISSE, adjointe au maire, Lou CUVELIER, conseillère municipale, Adam AL-MOUSAWI, conseiller municipal, et Isaac PAMPHILE, conseiller municipal, étaient tous présents. Après le discours de chaque maire des adultes dans sa commune, les enfants ont lu des textes rappelant les terribles épreuves vécues par les soldats et les populations lors de la Première Guerre Mondiale. Ces cinq enfants élus ont ensuite lu trois poésies émouvantes et chanté la Marseillaise avec les conseils municipaux des deux communes et les adultes venus se recueillir devant les monuments aux morts.
À l’issue de la cérémonie, la commune de BELLON a accueilli, dans sa salle polyvalente, tous les participants à la commémoration, dont des membres de l’association des Anciens Combattants. Tout le monde a partagé le verre de l’amitié tout en espérant que les guerres cesseront enfin un jour….
Voici, ci-dessous, les textes, les poésies ainsi que le couplet des enfants de la Marseillaise, présentés lundi 11 Novembre 2024, devant le monument aux morts de SAINT-ROMAIN et celui de BELLON.
Merci à ces jeunes, à leur famille et aux enseignants qui les ont guidés et accompagnés.
1) Nous sommes rassemblés aujourd’hui, 11 Novembre 2024 sur la place du bourg de Saint-Romain (ou de Bellon – lire Bellon lorsque nous serons à Bellon) devant le monument aux morts, pour la 106ème commémoration de l’armistice qui a mis fin aux combats de la Première Guerre Mondiale et qui a été signé le 11 Novembre 1918.
2) Par notre présence à tous, nous souhaitons rendre hommage aux nombreux soldats qui habitaient Saint-Romain (ou Bellon) et qui sont morts pour la France lors de cette Première Guerre Mondiale. Leurs noms sont inscrits sur ce monument aux morts.
3) Mais nous voulons également rendre hommage aux hommes et aux femmes du monde entier qui ont donné leur vie dans cette guerre de 1914-1918 au cours de laquelle il y a eu dix huit millions six cent mille morts.
4) Parmi ces dix huit millions six cent mille morts, sur notre planète Terre, au cours de la première guerre mondiale, neuf millions sept cent mille étaient des militaires et huit millions neuf cent mille étaient des civils…
5) Nous voudrions aussi rendre hommage aux Poilus qui sont revenus de la guerre.
6) Pourquoi parle-t-on des Poilus? Qu’ils soient ou non revenus de la guerre, les soldats, que l’on appelait « les Poilus » ont subi des souffrances horribles dans les tranchées. On les appelait les Poilus certainement en raison des barbes qui ne pouvaient pas être rasées dans ces tranchées. Ainsi, à cette époque, l’expression « avoir du poil » signifiait avoir du courage. Et être appelé « un Poilu » n’était pas une moquerie ni une critique, c’était une reconnaissance, un hommage rendu à l’homme de la Grande Guerre pour les souffrances qu’il avait vécues dans les tranchées.
7) Aujourd’hui, comment avoir une douce pensée pour nos Poilus ? Peut-être avec les jolis mots rassemblés en trois poésies de Fabienne Berthomier partagées entre une maman et son enfant parti à la guerre :
À mon enfant
À peine 18 ans et te voilà parti.
J’ai mal en dedans, j’ai peur pour ta vie.
Tu m’as demandé de ne pas m’en faire.
Tu m’as même juré que cette guerre serait courte.
Je crains le pire et je retiens mes larmes.
Quand je te vois partir, fier avec ton arme.
Reviens, mon fils, reviens…
Cette guerre te tuera,
Sans toi, je ne serai plus rien.
Quand, ta vie, elle fauchera.
8) À mes parents
J’avais juste 19 ans quand j’ai reçu ma lettre
J’étais fier et pourtant j’avais peur de promettre
De promettre de revenir
Sain et sauf à mes parents
Qui, me voyant partir,
Etaient tous larmoyants.
Qu’allais-je donc devenir
Loin d’eux, loin de ma vie ?
Et comment allais-je agir,
Seul, face à l’ennemi ?
Papa, maman, je vous aime
Mais je dois partir
Maudit soit ce système
Qui va m’anéantir.
9) Les tranchées
De la boue, de la boue
Sur mes mains, sur mes joues
La nuit, le jour, à toute heure
Je n’en peux plus, quel malheur.
Tirs d’obus ou tirs de canons,
Et le gaz moutarde, notre démon.
La nuit, le jour, à toute heure
Je n’en peux plus, quel malheur.
Manque de nourriture et d’hygiène
Et la mort quotidienne.
La nuit, le jour, à toute heure
Je n’en peux plus, quel malheur…
10) Et devant ce grand malheur vécu par les Poilus, les Poilus d’ailleurs, les Poilus de chez nous, nous nous inclinons tous…
Tous ensemble : À tous les hommes dont le nom est inscrit sur tous les monuments aux morts de France et qui ne sont pas revenus, à tous ceux qui ont combattu et sont revenus, nous, les enfants, leur adressons notre plus grand respect… Merci…
Marseillaise :Couplet des enfants
Nous entrerons dans la carrière,
Quand nos aînés n’y seront plus.
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)…
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil,
De les venger et de les suivre…
Refrain